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Prendre soin de soi pour mieux vivre avec la rosacée - Gwladys Montredon
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Prendre soin de soi pour mieux vivre avec la rosacée

Ayant traversé plusieurs défis de santé, j’ai souvent eu recours à la naturopathie, avec des résultats variés mais encourageants. La rosacée, par exemple, a été un de ces défis.

La rosacée … on m’avait dit que çà n’affectait que les peaux blanches … mensonges, je l’ai en pleine face!

On m’a dit que c’est incurable … c’est malheureusement vrai mais, mais … on peut la gérer avec des produits naturels et je vais vous expliquer ce que j’ai fait.

I. Avant tout, racontons la rosacée

Définition

La rosacée est une maladie inflammatoire chronique qui affecte la peau du visage au niveau des joues, du nez, du contour des yeux, du front et du menton.

Elle se déclenche chez les individus à peau sensible ou atopique, généralement entre 30 et 50 ans.

Il est préférable de faire diagnostiquer la rosacée le plus tôt possible par un dermatologue pour confirmer la dermatose car d’autres pathologies comme de l’acnée inflammatoire, un lupus erythémateux disséminé, peuvent présenter les mêmes signes. Aussi, le diagnostique peut permettre de mettre en oeuvre un traitement pour maîtriser voire stopper son évolution.

L’impact de cette maladie sur les personnes qui en sont affectées est avant tout d’ordre psychologique. Elle engendre la perte de confiance en soi, pouvant dégénérer en évitement de contact social jusqu’à la dépression. C’est pour celà que l’on parle de dermatose grave.

Vous avez déjà entendu ce terme : la couperose

La couperose est une des expressions de la rosacée. Elle se caractérise par la dilatation de vaisseaux très fins, très rouges, voire violacés qui sont responsables de la coloration rougeâtre de la peau du visage, sur les zones spécifiques : joues, nez.

II. Les 4 sous-types de rosacée

Il existe 4 sous-types de la rosacée. Il ne s’agit pas de stade d’évolution, ce qui signifie que l’un n’induit pas forcément l’autre. Toutefois, les premiers signes de rosacée sont le sous-type 1.

Type 1 : forme érythémato-télangiectasique dite vasculaire ou couperose

C’est la forme la plus fréquente. Le sujet ressent des picotements et des bouffées de chaleur au niveau des zones atteintes, souvent principalement les joues et le nez.

La zone affectée est très légèrement boursoufflée et plus sèche que le reste du visage.

Les vaisseaux sont dilatés, enflammés

Le visage présente des rougeurs permanentes.

Type 2 : forme papulo-pustuleuse

Les papules sont une sorte de petits boutons durs qui ne renferment ni liquide ni pus, et de couleur rose à rouge. Ces lésions se développent en plus des rougeurs décrites dans le sous-type 1.

On parle de papulo-pustuleuses quand s’ajoutent des pustules chargées de pus.

Type 3 : forme oculaire

Les symptômes semblent, en partie, proches de la conjonctivite : yeux rouges, sensation de sable dans les yeux. Ce à quoi s’ajoutent les contours des yeux boursoufflés, irrités, les vaisseaux dilatés, avec une sensation de démangeaison.

Type 4 : forme hypertophique ou rhinophyma

Elle se caractérise par un épaississement de la peau, des rougeurs et des bourssouflures, et atteint particulièrement le nez. Elle peut également se développer sur les joues, le menton, le front, les oreilles, et provoque une hypertrophie de la régions touchée. Elle est de loin la manifestion de la rosacée, la plus grave sur le plan médical et la plus impactante sur le plan psychologique. Elle survient après des années d’expression de la maladie et affecte surtout les hommes.

Croyances limitantes

La rosacée a été longtemps associée à l’alcoolisme.

L’alcool est certes un des facteurs aggravant de la rosacée mais il y a une différence entre des rougeurs résultants de l’alcoolisme et celles liées à la rosacée.

Les rougeurs liées à l’alcoolisme s’accompagnent souvent de signes distinctifs comme un gonflement du visage, des cernes, des pores dilatés, et un teint terne. L’effet vasodilatateur de l’alcool contribue aux rougeurs observées. Les petits vaisseaux semblent plus proches de varicosités, donc d’éclatement des vaisseaux.

La couperose, où les rougeurs sont localisées sur les zones mentionnées précédemment, présente des vaisseaux sanguins enflammés. Le visage dans son entiereté ne présente pas de gonflement contrairementàiun visage d’alcoolique.

La rosacée était surnommée « malédiction des celtes ». On pensait que seules les peaux très blanches pouvaient en être affectées. Çà n’est pas le cas, toutes les carnations peuvent en être atteintes.

III. Connait-on l’origine de la rosacée ?

Logiquement, on pourrait dire que l’affaiblissement du système immunitaire de la peau, du microbiote cutané est à l’origine de cette affection cutanée. Mais pourquoi ? Celà demeure encore mystérieux.

Ce qu’on en sait en général

Les facteurs aggravants identifiés sont :

  • l’exposition abusive au soleil
  • la consommation d’alcool
  • la consommation d’épices
  • le stress
  • la chaleur
  • le froid

Les conditions aggravantes également observées :

  • le manque de sommeil
  • l’usage d’un cosmétique non adapté à sa peau
  • la pratique de sport intensif
  • l’hérédité

Cette maladie semble arriver sans crier gare. Une seule chose qui est avérée est que les femmes sont proportionnellement plus atteintes que les hommes par les sous-types 1 à 3, contrairement au sous-type 4 qui touche plus souvent les hommes.

IV. Du point de vue de la médecine

La science fait la relation entre un acarien, le Demodex folliculorum, et la rosacée. Le Demodex folliculorum est nativement présent sur la peau.

Il vit dans les follicules pileux du visage et dans les pores de la peau du visage. Il se nourrit de sébum et colonise le visage dès la puberté. Chez les personnes atteintes de rosacée, il a été constaté une population plus importante de cet acarien.

Le premier symptôme d’une infestation par Demodex f. est l’apparition de rougeurs autour des paupières avec sensation de brûlure.

Des recherches plus poussées, démontrent que la protéine du bacillus oleronius, bactérie hébergée par le Demodex f., provoque des réactions immunitaires fortes chez les sujets atteints de rosacée.

Par ailleurs, la science fait également la corrélation entre l’Helicobacter pylori présent dans le tube digestif et la rosacée.

L’H. pylori est une bactérie pathogène très courante qui n’est présente que chez l’Homme (l’humain).

L’infection par H. Pylori peut être à l’origine de gastrites, d’ulcères, et de cancers de l’estomac. La contamination par H. pylori s’effectue généralement pendant l’enfance et persiste toute la vie en l’absence de traitement pour l’éradiquer. Il a été observé que des sujets atteints par la rosacée étaient contaminées par le H. pylori. L’inverse n’a pas été démontré.

Solutions médicales proposées

Les recherches sont toujours en cours. A ce jour, aucune solution curative n’a encore été trouvée. La maladie se traite, elle ne se guérit pas.

Le Demodex folliculorum fait partie de notre microbiote cutané du visage. Donc il ne peut pas être totalement éradiqué. C’est peut-être ce qui complexifie la génération d’un médicament. En revanche, on peut chercher à en diminuer le nombre, rôle que jouent certains médicaments.

*Note: Tout ce qui est d’ordre médical est en dehors de mon scope, je ne suis pas médecin. Donc je n’aborde que très superficiellement le solutions proposées que je n’ai par ailleurs, pas testées.*

Antibiotique et antifongique local

Cette crème communément prescrite pour les formes vasculaires et papulo-pustuleuses, contient du metronidazole. Il s’agit d’un antibiotique, antifongique et anti-parasitaire.

Sa fonction antibiotique agit principalement sur l’inflammation des vaisseaux.

Sa fonction antiparasitaire favorise la réduction de la population de Démodex f..

Sa fonction antifongique agit sur des mycoses qui pourraient s’être développées localement.

Les rougeurs s’atténuent, la taille des papules peut diminuer considérablement tant que l’application est régulière.

Anti-parasitaire

Cette crème est prescrite pour la forme papulo-pustuleuse sévère à très sévère. Elle contient de l’ivermectine, qui agit comme un vermicide pour tuer le Demodex f.

La combinaison de cette crème avec la crème antibiotique semble bien fonctionnerpour les types 1 à 3.

Antibiotique oral

Un antibiotique oral est prescrit surtout pour la forme oculaire de la rosacée et plus généralement pour des formes très sévères.

Laser vasculaire

Ce procédé est proposé pour la forme vasculaire de la rosacée (type 1), quand les vaisseaux présentent une dilatation moyenne à sévère. En deçà, les dermatologues ne proposent pas le laser vasculaire et au-delà, cette solution est inefficace.

Chirurgie réparatrice

La chirurgie sera appliquée dans le cas de rhinophyma. Différentes techniques sont utilisées dont le laser au CO2 continu ou pulsé suivant les cas, pour resculpter le nez.

V. Qu’en est-il des solutions proposées par la naturopathie ?

Etant personnellement concernée par la forme papulo-pustuleuse de cette maladie, survenue en 2020, je me suis penchée sur le sujet avec argne pour trouver des traitements naturels.

Mon objectif est d’expérimenter jusqu’à quel point je peux calmer l’inflammation et maîtriser l’évolution.

Je pense que la naturopathie peut proposer des alternatives naturelles uniquement pour les **formes vasculaire et papulo-pustuleuse légères**. Au delà, il est primordial d’être traité médicalement.

J’ai travaillé avec des clientes atteintes des formes vasculaire et papulo-pustuleuse; les résultats obtenus pour eux et pour moi-même sont encourageants.

Solutions naturopathiques issues de mon expérience

J’ai entrepris de travailler exclusivement sur les facteurs aggravants.

J’ai commencé par une longue phase de nettoyage :

Calmer le système nerveux

Gerer les causes du stress sur les plans

  • émotionnel
  • physiologique

Renforcer le systeme immunitaire

  • Travailler l’équilibre acido-basique de l’organisme et privilégier une alimentation riche en anti-oxydants et bioflavonoïdes,
  • Procéder au nettoyage des différentes portes d’éliminations du corps
  • Nettoyer sang, lymphe et côlon
  • Favoriser certaines populations de bactéries amicales du microbiote intestinal pour renforcer le système immunitaire de la peau

Améliorer l’hygiène de vie

  • Améliorer la qualité du sommeil
  • Eviter les aliments épicés tels que poivre, piments, moutarde et l’alcool car ils provoquent des bouffées de chaleurs et accentuent de fait les rougeurs
  • Améliorer l’élimination des toxines en chouchoutant mon foie au maximum

S’en est suivie une phase de renforcement :

Compléter mon approche par l’acupunture

L’acupuncture, en complément des autres approches naturopathiques, s’avère particulièrement efficace pour harmoniser l’énergie du corps, et stimuler les capacités de guérison du corps.

Adopter une routine cosmétique

« Trouver une routine cosmétique adaptée peut être difficile, surtout pour les peaux hypersensibles comme la mienne. Je ne supporte pas les agents de conservation contenu dans les cosmétiques, même les plus naturels qui soient.

Celà dit, ce qui fonctionne tres bien pour moi est l’application d’huile de macadamia pure et bio sur le visage. C’est la seule chose que je supporte reellement.

Elle est apaisante, protège du soleil grace à son leger filtre UV et favorise la microcirculation comme elle agit comme un tonique du système circulatoire.

Je lave mon visage avec des produits très doux à base de bave d’escargot, la bave d’escargot étant réputée pour respecter l’ecosystème de la peau.

Je mentionnerai également d’autres types de cosmétiques adaptés à des peaux moins sensibles que la mienne, car chacun doit trouver une routine qui lui correspond.

Certains cosmétiques anti-age à base d’acide hyaluronique peuvent calmer les rougeurs grâce aux propiétés hydratantes de cet acide. L’hydratation de la peau favorise la diminution des irritations, des rougeurs voire des papules.

Attention, certaines personnes sont allergiques à l’acide hyaluronique ou tout au moins aux agents de conservation des produits à base d’acide hyaluronique. Cela se manifeste par des sensations de brûlure sur l’ensemble de la peau et dans ce cas, accentue les rougeurs dûe à la rosacée. Donc soyez vigilants.

Aussi, comme je le mentionnais précédemment, les cosmétiques à base de bave d’escargot peuvent être un véritable allié de part les propriétés calmantes, anti-inflammatoires, hydratantes et anti-microbiennes de la bave d’escargot.

Dans tous les cas, reste à trouver la marque et la gamme qui correspondent le mieux à votre peau.

D’autre part, différentes techniques de massage et de drainage appliquées sur les zones atteintes atténuent les rougeurs et l’inflammation.

Maintenant, une phase de stabilisation et de maintien :

Le Reishi et le Chaga, mes compagnons de route

Le Reishi (Ganoderma lucidum) et le Chaga (Inonotus obliquus) sont deux champignons médicinaux aux propriétés anti-inflammatoires, antioxydantes, et immunomodulatrices, largement utilisés en médecine traditionnelle et naturopathie. Bien qu’aucune étude spécifique ne prouve leur efficacité directe sur la rosacée, leurs bienfaits peuvent aider à atténuer les symptômes ce que j’ai expérimenté.

Reishi : Réduit l’inflammation, régule le système immunitaire, protège la peau contre le stress oxydatif et aide à gérer le stress, un facteur aggravant de la rosacée.

Chaga : Apaisant grâce à ses effets anti-inflammatoires, il protège contre les agressions extérieures et favorise un microbiote cutané équilibré, essentiel pour la santé de la peau.

Grâce à leurs propriétés adaptogènes, je réalise des cures de trois mois deux fois par an. Pour l’instant, les résultats observés sont très encourageants.

VI. En résumé

La rosacée est bien plus qu’une simple question de peau, elle touche aussi notre rapport à nous-mêmes et au monde. Elle impose un cheminement, une introspection pour identifier ses déclencheurs et découvrir ce qui apaise.

À travers mon expérience, j’ai appris que, bien qu’incurable, la rosacée peut être apprivoisée. Cela demande de la patience, une écoute attentive de son corps, et une volonté de se réapproprier son bien-être. Les solutions naturelles que j’ai explorées ne sont pas des recettes miracles, mais elles m’ont offert une stabilité et une confiance que je croyais perdues.

Mon message est simple : soyez doux avec vous-même. Que ce soit à travers la naturopathie, la médecine conventionnelle, ou une combinaison des deux, le plus important est de trouver ce qui vous convient, car chaque peau, chaque corps, chaque histoire est unique.

La rosacée ne définit pas qui vous êtes. Elle peut devenir l’opportunité d’apprendre à prendre soin de vous, profondément et durablement. C’est ce chemin que j’ai choisi, et j’espère que mon partage pourra être une lumière pour ceux qui cherchent encore la leur.

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